Communiqué Art-Cloche du 10 Novembre 2014.
ART
DU VRAI ART DU FAUX.
L'ART INSTITUTIONNEL A L’ÉPREUVE DE
L'HISTOIRE RÉELLE .
LE BOOMERANG DE LA CRITIQUE SOCIALE EST
DE RETOUR ET ELLE VA ETRE DÉVASTATRICE POUR LES FUMISTES QUI
S'APPROPRIENT DEPUIS TOUJOURS L'HISTOIRE DE L'ART.
HISTOIRE
DE FAUX.
Paris
Octobre 2014.A la fiac la dernière œuvre d'un artiste suisse fait
scandale car il repiqué sans même citer son nom l’œuvre d'un sculpteur italien,on peut trouver le procédé léger, provocateur
peut être trop commercial,pourtant il va bien dans le sens de
l'histoire.La récupération des concepts des idées des œuvres des
artistes issus de l’ancienne art moderne,et une opération
salutaire,vu que l'histoire de l'art moderne à l'âge post-moderne
où nous sommes n'apparaît plus pour nous ses enfants qu'une simple
fiction inventée par une élite désireuse de s'accaparer les arts
du vingtième siècle et de légitimer les tarifs exorbitants de
certains artistes et de leurs créations.
ART-CLOCHE
(1981-1989) premier mouvement d'occupation post-moderne par le
squat.Ne peux pas se retenir de sourire quand il voit les ayants
droit d'un artiste squattérisé ou recyclé par un olibrius de la
nouvelle génération qui n'a même pas la décence de cité le nom
de l'artiste recyclé.Ce nom obscur dont plus personne se souviens,et
qui renaît soudain de ses cendres par la superbe transgression
établie au nom de l'art et sans doute du commerce ,par un artiste
provocateur de l'ère post-moderne.Sait il ce cancre ,qu'il
appartient à une nouvelle génération d'artistes hautement
contestataires qui avaient bien en amont comme Support -Surface
Peinture-Cahiers théoriques. Dernier groupe d'avant -garde
moderne et Art -Cloche premier groupe d'avant-garde
post-moderne,commencé la grande entreprise de démystification de
l'art à travers les concepts critiques (situationnistes provos et dadaïstes ) de réappropriation de l'espace social par les individus
libérés de la tyrannie de la pensée unique.
ON SAIT BEAUCOUP SUR LE GROUPE
SUPPORT-SURFACE CAR L'INSTITUTION LA RÉCUPÉRÉ.ON EN SAIT MOINS SUR LE
GROUPE ART-CLOCHE,CAR L'INSTITUTION NE VEUT SURTOUT PAS RECONNAITRE
SON EXISTENCE QUI LUI FAIT ENCORE PEUR.
VOICI UN COURS RÉSUMÉ DES CONCEPTS ET
ACTION DU GROUPE (1981-1989)DIX ANS APRÈS SUPPORT SURFACE ILS RELANÇAIENT LA CRITIQUE SOCIALE DE L'ART A SA FAÇON.
TEXTES EXTRAITS DE LA MONOGRAPHIE
.J.STARCK .1979-2014 -PIONNIER DE L'ART URBAIN .Jean Starck fait
partie des fondateurs d'Art-Cloche.
POÉTIQUE URBAINE III
ART-CLOCHE
Le 6
rue d'Arcueil, future base Art-Cloche, devint notre lieu de
prédilection artistique dès le début des années 80. Art-Cloche
doit son nom aux clochards-récupérateurs qui vivaient sur les
lieux. Grâce à l'obstination et au talent de certains artistes
d’une extravagance folle
comme Nicolas Pawlowski, Henry Shurder, Lolochka, Ody Saban, Till
Maria Till, Berthe Brelingard, etc. , cette ruche moderne entièrement
squattée devint en quelques années un lieu d'avant-garde artistique
(post-moderniste). Établir une base avant-gardiste dans un lieu aussi
marginal était un défi presque insurmontable. Notre ambition
fantasmait de fabriquer une image alternative de l'art fin-de-siècle.
Nous œuvrions pour ériger une image libératrice de l'art dans la
lignée des groupes contestataires comme Dada, Cobra ou Fluxus dont
nous étions, d‘une certaine façon, les enfants légitimes.
Art-Cloche représentait le nouveau Bateau-Lavoir des temps modernes,
celui de l'âge post-moderne.
Les artistes de l'âge
post-moderne devaient récupérer sans complexe, et avec talent si
possible, les images du vieil art moderne. C'est pourquoi l'art de la
récupération post-moderne commença avec Art-Cloche par la
récupération des images symboliques de la modernité. Art-Cloche
s'amusa à l'art du cut-up
et du squatting ; les
artistes se mirent à se voler ou s'emprunter des fragments de
tableaux pour en créer de nouveaux constitués à partir de morceaux
d'anciennes œuvres.
Art-Cloche construisit de
fausses interviews, de faux artistes, de fausses œuvres d'art, de
faux hymnes, de fausses identités, et pour certains artistes même
de faux passeports. L'art du faux devint pour un temps un indicateur
de la modernité du groupe.
Je
résume ici d'une façon très rapide les premières conceptions
esthétiques du groupe lorsqu'il officiait encore sur sa première
base, le 6 rue d'Arcueil. Tendant vers sa deuxième base rue d'Oran
dans le XVIII ème, Art-Cloche inaugura l'art du faux sur une plus
grande surface.
Il
inaugura son vrai-faux musée sur une friche industrielle de 5 000
m² (un ancien garage Citroën).
LE SQUAT : EMBLÈME DE L'ART POST-MODERNE
Le
squat, emblème de l'art post-moderne, devenait à ce stade un art du
recyclage total, ré-digérant aussi les symboliques de l'art
officiel. Créé dans une usine de 5 000 m² laissés à l'abandon,
le vrai-faux musée, né à la suite de l'expulsion de la première
base Art-Cloche, fut une extension et un condensé des concepts
dadaïstes de liberté artistique prônés par les ex-pionniers de
l'art moderne. L'histoire de l'art se mordait ironiquement la queue
dans ce lieu underground où les artistes étaient vus comme
de dangereux individus spoliateurs de la propriété privée. Les
autorités administratives et préfectorales de Paris ne plaisantant
pas avec la propriété privée, le Musée Art-Cloche fut assez
rapidement expulsé par les forces républicaines de l'ordre, en
1987.
VI
DU RECYCLAGE
POÉTIQUE
SOCIALE
ART-CLOCHE,
MOUVEMENT CONTESTATAIRE
Art-Cloche,
comme mouvement, revendiquait pour l'art une liberté totale, et
plus particulièrement une remise à niveau des pratiques
artistiques, en dénonçant les programmes élitaires de l'art.
Son activité artistique souterraine consistait en partie à saper
les idées préconçues que les gens reçoivent de l'art. Si
Art-Cloche avait choisi le squat comme mode d'expression sociale,
c'est qu'il considérait que de nombreux territoires artistiques
devaient être repris aux riches, c'est-à-dire à ceux qui
possédaient trop et d'une façon excessive.
La propriété
privée de l'art obéissait au même principe d'exclusion que
celle qui commande l'exclusion des hommes dans le domaine social.
Il fallait reprendre des territoires sociaux en déshérence pour
agrandir Les
territoires du Possible.
L'utopie de
l'art passait par là. Ces territoires une fois récupérés
devaient servir de contre-modèle artistique pour être libérés
de toutes les contraintes habituelles créées par l'Institution
voulant éliminer les artistes qui n'obéissaient pas à ses
normes d'intégration
artistique. Le
système des ARTS ALTERNATIFS créé en Europe et aux États-Unis
durant les seventies
participait déjà de cette utopie, laquelle était aussi une
reconstruction identitaire pour ceux qui la vivait. Pour
Art-Cloche, la contre-culture en tant que contre-modèle devait
servir de référence pour les artistes des nouvelles générations
qui rentraient de plain pied dans l'ère du recyclage. Les
contre-modèles alternatifs, issus des cultures alternatives ou poste-alternatives urbaines, ou celles archaïques en provenance du
passé, contenaient des systèmes d'art qui pouvaient aider à la
libération des individus enfermés dans le cycle des aliénations
produites par la société d'accumulation et d'obsolescence
programmée. A partir de la vision dissidente de ces systèmes, on
pouvait appréhender l'art, non plus selon un mode d'exclusion,
mais selon un mode attractif polysémique et convivial adapté à
chaque situation nouvelle de reconstruction. L'art de la
récupération et l‘art du recyclage (art de l'habileté)
prédominaient dans cette optique car dans la fin de l'ère
moderne, la récupération devenait une activité à part entière
; on pouvait par exemple récupérer d'anciennes visions,
d'anciennes pratiques artistiques pour les recycler et les faire
disparaître définitivement, dans l'insolente posture de
l'indifférence. Ce n'était pas seulement des ustensiles de
consommation que récupéraient les premiers artistes squatteurs
de l'ère post-moderne comme ceux d'Art-Cloche et ceux qui
suivirent, c'était comme le disaient les Situs à leur époque „
La société
de spectacle tout entière qui passait à la moulinette “
(Vaneigeim
in ‘‘
Le
traité de savoir-vivre “)
.
Le premier
vrai mouvement urbain d'art post-moderne (Art-Cloche et consorts)
associait dans son déni conscient et travaillé de culture l'art
de la destruction à l'art ludique de la transformation.
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ARCHIVES ART-CLOCHE:
VRAIE FAUSSE BASE ART-CLOCHE BATEAU LAVOIR DES TEMPS POST-MODERNES
UNE VUE DU VRAI FAUX MUSÉE
DANS LE VRAI FAUX MUSÉE 1986-1987-RUE D'ORAN PARIS
AFFICHE ART-CLOCHE ZAPPÉE PAR LE PALAIS DE TOKYO
LORS DE LA RÉTROSPECTIVE DES SQUATS D'ARTISTES EN 2002.
VRAI FAUSSE PUBLICITÉ
VRAIE FAUSSE PUBLICITÉ RÉALISÉ PAR LES FONDATEURS D'ART CLOCHE
EN VUE DE PROMOTIONNER LE SQUAT.
ÉMANATION DU GROUPE ART-CLOCHE LE GROUPE YOYO
RÉALISA PLUSIEURS HAPPENINGS DÉRISOIRES DANS PARIS POUR
DÉNONCER LES ARTIFICES DE L'ART INSTITUTIONNEL.
MAIN DE PICASSO SQUATTÉRISÉE ELLE ÉTAIT PLACÉE
SUR CERTAINS LIEUX OCCUPES PAR LES ARTISTES
RECYCLAGE D'UNE VENTE AUX ENCHÈRES PAR LES ARTISTES DU GROUPE
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